Ma New Story

Published by Julia Peyron on

Julia et ses amies

Laissons derrière nous les histoires que nous racontons, et qui nous limitent

Il y a environ 1 mois, j’ai créé ma « New Story ». Avec deux amies qui ont suivi la même formation de Coaching que moi, Alessandra de San Francisco et Divya de Delhi, nous nous sommes embarquées dans un petit voyage géographique et intérieur. A 9h45, ce mardi 22 octobre 2019, nous avons embarqué dans le ferry du Pier 41 pour passer la journée à Angel Island. Une île de la baie de San Francisco.

Nous avons pris une journée pour faire une pause et prendre de la hauteur, afin de créer la nouvelle histoire dans laquelle nous désirons réellement vivre, grandir et nous épanouir.

C’est Alessandra qui a eu cette idée, et j’ai trouvé ça génial. Surtout, je me suis dit : « mais c’est exactement ce dont j’ai besoin ! ». Je me sentais un peu coincée dans une vision que j’avais de moi-même qui restait très reliée à des événements et choix de ces dernières années. Je sentais que j’avais beaucoup évolué depuis. Mais l’histoire que je me racontais, et racontais aux autres, était restée figée. Était dépassée. J’en avais marre de radoter et d’être scotchée sur ce qui n’allait jamais. Ça me semblait évident : il y avait clairement un truc à ajuster.   

Ces histoires que nous nous racontons sur nous-mêmes, et que nous partageons aux autres, peuvent nous maintenir dans une perspective très limitante de ce qui est possible pour notre Vie, avec toutes les habitudes qui vont avec.

Of course. J’ai tout de suite vu les domaines de ma Vie qui étaient concernés : l’organisation de notre Vie commune avec mon mari Maxime, la création de notre nouveau nid Lillois,  la gestion ou plutôt absence de gestion financière dans ma Vie, l’organisation de notre mariage en plus grand comité l’été prochain.

Je me sentais tour à tour :

  • bloquée et incapable de trouver spontanément comment penser cela, parler de cela, et agir ;
  • prise dans une bataille intérieure qui n’en finissait pas ;
  • dans un sentiment d’impuissance assez plombant.

Bref : une désagréable impression d’être engluée face à ma nouvelle Vie. Dans cette nouvelle étape dont j’avais tant rêvé, maintenant qu’il s’agissait de la vivre, je ne me sentais ni compétente, ni au contact de mes ressources pour avancer fluidement, créativement, joyeusement.

Quand nous sommes coincés dans nos histoires, cela devient qui nous sommes, et la façon dont nous parlons de nous, et donc la Vie que nous créons.

Conséquence : notre Vie est un enchaînement de problèmes à résoudre. Et nos conversations sont fondées sur la plainte. Vous l’aurez compris : on s’enferme nous-même dans une posture de victime, sans se rendre compte de rien. 

La bonne nouvelle, c’est qu’on peut reprendre notre pouvoir. En travaillant sur notre nouvelle histoire.

Notre nouvelle histoire, c’est l’image que nous formons intérieurement de la Vie que nous voulons vivre, de la façon dont nous souhaitons nous sentir, penser, parler, agir. C’est donner forme à nos rêves en posant une intention, puis créer le chemin pour avancer vers cela. Petit pas par petit pas, un peu plus chaque jour.

Alors la proposition d’Alessandra, ça a fait TILT.

Nous avons décidé de faire cet « exercice » sur Angel Island, loin de notre quotidien, au contact de la nature. Et nous avons invité Divya à participer à cette aventure.

Nous avons emporté nos cahiers, stylos et feutres, nos gourdes, nos lunettes de soleil et nos sandwichs.

Sous le soleil d’Angel Island, pas après pas, ligne d’écriture après ligne d’écriture, j’ai mis en lumière les « vieilles histoires » de ma Vie :

« Je ne suis pas à la hauteur, je suis/reste une apprentie, je suis inadaptée, je ne suis pas capable. »

« J’ai pas d’énergie dans mon corps, je peux rien faire, c’est terrible. »

« M’occuper d’un appart, c’est pas mon truc. Je suis nulle, et surtout ça m’intéresse pas. C’est beaucoup plus intéressant de faire des choses intellectuelles. »

« Waoouuu. Y a tellement de trucs incroyables à faire avec tellement de gens géniaux, partout sur cette Terre. » (Penser beaucoup à tout ça et du coup, ne pas faire grand chose dans mon ici et maintenant. Analysis paralysis).

« Moi, je veux pas m’occuper de l’argent dans ma Vie. Par contre, je veux vivre dans l’abondance. »

« C’est trop compliqué de conduire. »

« C’est trop compliqué d’organiser un mariage. »

J’ai pu dire ces histoires à mes amies. J’ai pris soin de ne pas (trop) me juger. D’honorer l’importance qu’elles ont eu ces dernières années dans la construction de qui je suis. J’ai été prête à les laisser derrière moi pour faire de la place pour un renouveau. J’ai vu beaucoup plus clairement des aspects de ma personnalité, des schémas de fonctionnement, mon attachement à ma zone de confort.

Nous avons fait un petit rite pour symboliser la fin d’un cycle. Nous avons chacune déchiré notre papier en tous petits morceaux et les avons, chacune à notre façon, abandonnés dans les vagues du vaste océan.

Divya nous a proposé la lecture d’un poème. Je le laisse en anglais :

Sono’s Death Poem

Don’t just stand there with your hair turning gray,
Soon enough the seas will sink your little island
So while there is still the illusion of time,
Set out for another shore.
No sense packing a bag.
You won’t be able to lift it into your boat.
Give away all your collections.
Take only new seeds and an old stick.
Send out some prayers on the wind before you sail.
Don’t be afraid.
Someone knows you’re coming.
An extra fish has been salted.

— Mona Santacroce

Puis nous avons pique-niqué sous les pins.

Et nous avons regardé le futur. J’ai laissé venir à moi ma « New Story ». Dans laquelle je prends davantage mes responsabilités – j’ai vraiment ressenti que ce travail m’appelle et m’amène dans une transition vers l’âge adulte.

Ce temps de ma Vie est celui de l’ancrage, de l’enracinement profond, solide, joyeux qui me permet de me déployer dans le monde. Cet enracinement passe par l’acceptation et la repriorisation du quotidien, de la simplicité de ce qui est là.

Je fais ce choix d’apprendre à faire des choses nouvelles, et surtout à voir la beauté jusque-là ignorée, délaissée, de certaines parties de la Vie. Divya a eu une formule que j’ai beaucoup aimée : « I want to blossom where I am planted ». « Je veux fleurir là où je suis plantée ».

L’image qui m’est venue pour illustrer cette « New Story », c’est celle d’un arbre. Un arbre plein de vitalité, aux fleurs magnifiques et qui déploie ses branches vibrantes – il peut rayonner ainsi parce qu’il est profondément enraciné. Dans ce nouveau chapitre de ma Vie, je veux prendre soin de cet enracinement, et cultiver les qualités et les relations qui sont là. « Where I am planted ».

Grâce à cette introspection et à la verbalisation auprès de mes compagnes, les engagements fondamentaux de ma Vie me sont apparus avec une clarté nouvelle. J’ai vu ce qui était prioritaire pour les mois à venir, et ce que j’avais à faire pour honorer cela – relations, appartement, argent, contribution professionnelle, et bien sûr : les rituels quotidiens pour prendre soin de moi. Je vais commencer par créer du temps dédié à chaque priorité dans mon agenda. Je veux faire les choses d’une façon joyeuse et nourrissante.

Cela ne va pas être mégafacile. Cela me demande un grand changement de regard, une vraie transformation de mes habitudes. Mais je sais que là est la voie juste en ce début de nouveau cycle.

A VOUS DE JOUER ! – New Story Day, mode d’emploi

Je vais vous partager comment nous avons construit notre journée, pour que vous puissiez vous organiser votre propre New Story Day, si cela vous appelle.

Participants

Entre 3 et 6 me semble pas mal. A 6, je vous invite à travailler en trio ou duo. 

Lieu

Un lieu qui vous permet de sortir littéralement et symboliquement de votre quotidien. Un lieu proche de la Nature et qui permet du mouvement physique est idéal. Un lieu avec pas trop de gens autour pour que vous puissiez vous sentir déconnectés et tranquilles.

Timing

Nos horaires : départ du ferry à 9h45, traversée de 30 minutes, retour à San Francisco avec le bateau de 15h40. On avait environ 5h30 pour une expérience que nous souhaitions holistique : de la marche dans la Nature, des conversations, de l’écriture, de la contemplation, le pique-nique, des moments de rien.

Donc : un temps de 5 à 6 heures avec de l’espace pour ralentir, et des pauses, me semble bien.

Matériel

Papier/cahier, stylos/feutres

Tout ce dont vous avez besoin en fonction de où/quand/comment va se dérouler votre journée (eau, nourriture, vêtements de circonstance…)

Déroulé

1/ Intention et cadre : l’un des participants pose le cadre, l’intention, rappelle le pourquoi, propose un cadre de sécurité, une façon d’être et de travailler ensemble durant la journée (ex : bienveillance, confidentialité, écoute active)

2/ Check-In : tour à tour, chaque participant partage comment il arrive en ce début de journée, comment il se sent, pourquoi ce moment est important, s’il a des besoins et attentes particuliers. Fonctionnement en cercle de parole – écoute active, sans interruption de celui qui parle.

3/ Partage du programme et déroulé, validation que cela convient à tout le monde.   

4/ Focus « Mes anciennes histoires limitantes »

Réflexion en marchant dans la Nature avec ces deux questions (20 minutes)

  • Quelles sont les histoires que je me raconte, et raconte aux autres, et qui me limitent ?
  • En quoi m’ont-elles servi jusqu’à présent ?

A noter : ces histoires ne sont pas mauvaises, elles ont été utiles à un moment de ma Vie et ne me servent plus. La douceur vis-à-vis de nous-même est de mise.

Temps d’écriture (15 minutes)

Partage (5 minutes par personne)

Rituel : on déchire notre papier en tous petits morceaux et on les enterre dans la terre ou on les disperse dans l’eau.

5/ Focus « Ma nouvelle histoire »

* Temps de marche de 30 minutes avec les questions suivantes :

Quels sont les domaines de ma Vie dans lesquels je veux être différent.e – pensée, parole, actions, relations, habitudes ? Qui je veux être ? Comment je veux me sentir ? Ça ressemblerait à quoi ?

Est-ce qu’une image me vient à l’esprit ? Un slogan/mantra ? Une personne qui m’inspire ?

* Temps d’écriture de la New Story qui inclut une nouvelle question :

Quel est le chemin vers cela ?

De quoi/qui ai-je besoin pour m’engager avec courage et bienveillance, au quotidien (30 minutes) – dessin, couleurs… écoutez votre créativité !

* Temps de partage (10 minutes par personne, puis pour chacun.e 5 minutes de conversation, effet miroir, questions… pour soutenir l’autre dans la création de sa New Story)

6/ Garder un objet-ancre qui rappellera ce moment. Moi, j’ai ramassé une pierre sur la plage, avec mes amies nous avons écrit des petits mots à chacune sur notre billet retour de bateau, et nous avons pris des photos.

7/ Garder le lien pour être soutenues dans notre engagement. Avec Alessandra et Divya, nous avons créé un groupe whatsapp qu’on a baptisé New Story, et on est entrain d’organiser une visioconférence (on n’habite pas au même endroit) dans 4-6 semaines pour se tenir au courant de la façon dont nous grandissons et nous transformons dans la nouvelle histoire que nous avons choisie.

J’espère que ce partage d’expérience vous inspire et vous soutient ! Créer notre Nouvelle Histoire, c’est possible dans plein de domaines de nos Vies. Il y a dans ce travail un grand réservoir d’épanouissement et de développement de notre potentiel, au niveau individuel et collectif.

Et si vous avez besoin d’une personne extérieure pour tenir l’espace et vous soutenir dans ce process pour un groupe, contactez-moi !

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